L’activité en promotion immobilière a débuté l’année 2023 comme elle a terminé l’année 2022, dans un contexte d’attentisme prononcé. Ainsi les mises en vente de nouveaux programmes ont diminué de -51% sur les 12 principaux marchés français sur les deux premiers mois de l’année. Moins de 3.500 logements neufs ont été ainsi lancés commercialement depuis le 1er janvier 2023 sur les agglomérations de Paris, Lille, Strasbourg, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Rennes, du Franco-Genevois et du littoral des Alpes Maritimes.
Au-delà des métropoles, la majeure partie du marché se fige ou ralentit fortement. Près d’un quart des principales agglomérations françaises n’a enregistré aucun nouveau programme neuf mis en vente sur les deux premiers mois de l’année 2023, une proportion jamais atteinte depuis mai 2020 et le premier confinement de la crise sanitaire.
En parallèle, le volume de réservations ne décolle pas : avec 9.200 logements neufs vendus en promotion immobilière entre le 1er janvier et le 28 février 2023 en France, le recul est de -42% à l’échelle nationale sur janvier-février. A titre de comparaison, ce total était de 19.700 logements sur les deux premiers mois de 2019 et de 15.850 sur les deux premiers mois de 2021.
Ce début d’année 2023 prolonge donc les tendances baissières enregistrées depuis le printemps 2022. Les agglomérations d’Aix-Marseille, du Franco-Genevois et de Toulouse ont constitué les trois marchés les plus actifs de province en termes de ventes en neuf en 2022, devant les métropoles de Lyon et Bordeaux, qui complètent ce top 5. Aucun de ces marchés n’a cependant excédé les 3.700 ventes pour 2022, alors que ce même seuil (de 3.700 ventes annuelles) était un minimum pour être dans le top 5 français (hors Ile-de-France) en 2019.
L’investissement locatif reste orienté à la baisse (-49% de ventes) sur les deux premiers mois, malgré des rendements en logement neuf stables, depuis un peu plus d’une année pour mémoire, autour de 2,8% brut à l’échelle nationale.
Avec moins de 370.000 logements commencés à l’échelle nationale à fin janvier, la construction neuve s’enfonce dans la crise. Une tendance qui touche la plupart des territoires, par exemple l’Ile-de-France (-10%), la Métropole de Lyon (-12%) ou Angers Métropole (-5%), peu de territoires y faisant exceptions notables.