Les mois se suivent et se ressemblent pour l’activité immobilière neuve, qui ne sort pas encore de l’ornière dans laquelle elle est entrée au printemps 2022.
Une construction neuve toujours en berne
Malgré un léger fléchissement ces dernières semaines, la construction neuve demeure très faible. À l’échelle nationale, on compte 291 000 logements commencés sur 12 mois (+2%), et 342 000 logements autorisés (-5%). Le logement individuel reste, quant à lui, le plus en difficulté, avec une baisse de 21% des logements commencés sur les 12 derniers mois.
Réservations aux particuliers : pas d’embellie significative
En promotion immobilière, le mois de mai n’a pas enregistré d’embellies significatives pour les réservations aux particuliers. Depuis le 1er janvier, près de 20 800 logements ont été réservés, soit une baisse de 7% par rapport aux cinq premiers mois de 2024 (ce qui est sensiblement la même tendance que sur le seul premier trimestre). L’investissement locatif en neuf reste sous les 1 000 unités mensuelles pour le cinquième mois consécutif, représentant désormais moins d’une réservation sur cinq. Les opérateurs, restant attentistes, maintiennent des mises en vente toujours réduites, bien que légèrement supérieures aux réservations, à 21 100 logements (-17% depuis janvier).
Stabilisation de l’offre et défis de précommercialisation
L’offre de logements disponibles se stabilise autour des 82 000 unités, après la baisse sensible enregistrée en 2024 sous l’effet des retraits, abandons et ventes en bloc. L’offre commerciale “livrée” semble enfin se stabiliser, représentant toutefois plus de 13% de l’offre totale depuis fin 2024. Pour mémoire, cette proportion n’était que de 5% à l’échelle nationale fin 2023. En parallèle, l’offre “en chantier” a fondu de presque 15 points entre fin 2023 et mai 2025, signe des difficultés rencontrées par les programmes neufs pour atteindre les seuils nécessaires de précommercialisation avant de débuter les chantiers. Cette situation est d’autant plus marquée depuis l’extinction du dispositif Pinel et la raréfaction des investisseurs.
Un regain d’activité dans certaines métropoles
Du côté des métropoles, les réservations repassent au vert sur les cinq premiers mois de 2025 pour la plupart d’entre elles, notamment Strasbourg, Montpellier, Lille, Nantes, Rennes et l’Île-de-France. Néanmoins, ces volumes ne retrouvent pas encore (et de loin) ceux enregistrés en 2022 ou 2023.
Ventes en bloc : une tendance encore incertaine
Les ventes en bloc sont en recul de 16% sur le 1er trimestre (données brutes), avec tout juste 7 000 logements réservés à l’échelle nationale. Cependant, ce segment étant marqué par une très forte saisonnalité (deux tiers des logements sont réservés au second semestre de chaque année en moyenne), il apparaît encore difficile d’en tirer une tendance pour le millésime 2025, d’autant que les investisseurs institutionnels et privés restent quasi absents.
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