L’année 2025 débute timidement sur les marchés immobiliers hexagonaux, après un exercice 2024 au plus bas depuis plusieurs décennies. Les acteurs demeurent pour la plupart dans l’attente d’un nouveau souffle et de signaux positifs, qui se font encore attendre.
Toutefois, les premiers chiffres de ce début d’année sur les marchés résidentiels nous proposent quelques clefs de lecture intéressantes pour les prochains mois :
– Les planchers de réservations en promotion immobilière (pour les ventes aux particuliers) semblent désormais atteints à l’échelle nationale, le recul est désormais minime sur les 12 derniers mois (-4% à fin janvier) et plusieurs marchés ont entamé un redémarrage sur ces derniers mois : c’est notamment le cas de Bordeaux Métropole (+33% de réservations sur 12 mois), Montpellier Méditerranée (+23%), Nantes Métropole (+14%) et dans une moindre mesure la région francilienne (+7%). Ces marchés ont en commun d’avoir tous chuté fortement durant les trois derniers exercices, et souvent dès le début de l’année 2022.
– Les ventes à investisseurs n’ont pas « disparu » au 1er janvier (avec la fin du dispositif Pinel) : près de 1300 lots ont été réservés sur ce segment en janvier, un volume même légèrement supérieur à celui de janvier 2024. Le maintien de ces volumes n’est pas une surprise, et la possible ouverture du logement intermédiaire (LLI) aux particuliers (sous certaines conditions) pourrait ouvrir de nouvelles perspectives au marché.
– L’offre de logements neufs à la vente, bien qu’elle ait vu sa part sous forme livrée progresser ces derniers mois, est au plus bas en volumes depuis 2011 ! Moins de 82 000 logements sont aujourd’hui à la vente sur l’ensemble du territoire.
– Les prix de vente offrent une stabilité remarquable depuis près de 24 mois à l’échelle nationale. Conjuguée à la baisse des taux enregistrés ces derniers mois, le pouvoir d’achat des ménages s’est en partie reconstitué, phénomène qui pourrait s’amplifier avec la mise en œuvre du PTZ à l’ensemble du logement neuf en 2025.
– Enfin, certains territoires (même si peu nombreux) ont au final démontré une forte résilience à la crise traversée, avec des baisses de volumes modestes comparativement à leurs rythmes de croisière, à l’image des agglomérations du Havre (-11% vs 2019), de Lorient (+14%), ou de Brest (+2%). Des territoires qui ont pour point commun leur attractivité et leurs prix historiquement plus modérés.
Il est évidemment trop tôt pour parler de reprise des marchés neufs, mais les signaux sont convergents pour affirmer que la phase la plus critique de la crise est désormais derrière nous. Reste désormais à écrire la reprise, dont certains chapitres seront plus longs à rédiger que d’autres…
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