Les deux premiers mois de l’année 2024 sont marqués par quatre phénomènes distincts en matière de promotion immobilière sur le territoire national, après les résultats déjà commentés à de multiples reprises et par de nombreux observateurs sur l’exercice précédent.
Tout d’abord, les mises en vente de nouveaux programmes sont presque totalement à l’arrêt, et ce sur l’ensemble des marchés. Si la baisse des nouveaux programmes a débuté depuis plusieurs mois, elle s’est très significativement accélérée depuis l’été 2023, et atteint un seuil critique en janvier et février 2024. Moins de 3.000 nouveaux logements ont été mis en vente sur le territoire entre le 1er janvier et le 29 février 2024. Contre 11.300 logements en janvier-février 2023, période déjà très calme. Pour mémoire, ce volume était de 14 à 17.000 nouveaux logements sur les deux premiers mois de l’année dans le « monde d’avant », en 2019 ou 2020. Ce n’est pas une surprise, mais cet indicateur démontre bien que le marché est presque totalement à l’arrêt. Sur les 12 derniers mois, moins de 63.000 logements ont été mis en vente en promotion immobilière en France.
Les volumes de réservations avaient atteint un point bas fin 2023 en passant sous les 60.000 unités annuelles ? Il n’en est malheureusement pas encore le cas, les volumes restant encore, sans surprise, extrêmement faibles sur ce début d’année 2024, avec moins de 6.000 logements réservés sur 2 mois. Contre 9.700 sur les deux premiers mois de l’année 2023. Et 17 à 20.000 logements réservés en deux mois, avant la crise COVID. Le volume d’activité continue donc de se dégrader, et se rapproche désormais de 50.000 unités sur 12 mois glissants, chiffre qui pourrait être atteint dès le mois d’avril.
Les investisseurs se comptent désormais en centaines chaque mois, à l’échelle nationale, avant même l’extinction du dispositif Pinel prévu au 31 décembre. Moins de 2.000 acquéreurs ont été recensés sur ce segment en janvier et février 2024, ils étaient encore 3.300 sur la même période l’année dernière, déjà en nette baisse par rapport à 2022 (6.900 logements réservés sur ce segment).
Dernier point saillant, les prix de vente. Ces derniers n’affichent, nationalement, pas de direction franche depuis le début de l’année 2023. En légère baisse entre février 2023 et février 2024 (-2%), ils oscillent mensuellement entre 5.200 et 5.400 €/m² (stationnement compris, en TVA pleine). Contraintes par des coûts de construction et des valeurs foncières figées sur les années précédentes, les valeurs stagnent en valeur nominale (mais baissent plus sensiblement en valeur réelle, compte tenu de l’inflation).
Ces quatre faits marquants de ce début d’année se retrouvent sur tous les principaux marchés du territoire, à l’image des réservations, toujours en baisse (sur janvier-février), de -41% sur la région Ile-de-France, -40% sur l’agglomération lyonnaise, de -26% sur les Alpes Maritimes ou -54% sur le Franco-Genevois.
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