Octobre 2023

A désormais moins de deux mois de la clôture de l’année 2023, il est désormais acquis que cet exercice restera parmi les plus difficile pour la promotion immobilière depuis plus de 30 ans, les mois qui se suivent enregistrant des performances négatives depuis plus d’une année : -26% en septembre, -10% en aout, -26% en juillet, -23% en juin, -34% en mai, etc …. Le mois d’octobre 2023 affiche certes une quasi-stabilité par rapport à octobre 2022, mais dans des volumes faibles, sous les 7.000 logements réservés.

Le plancher des 60.000 ventes annuelles aux particuliers se rapprochent désormais rapidement, et celui-ci pourrait être atteint avant même le 31 décembre. Les explications demeurent les mêmes que les mois précédents, avec notamment la plongée abyssale des ventes réalisées auprès des investisseurs (particuliers), avec -47% sur les dix premiers mois de l’année, encore sous les 19.000 réservations au 31 octobre 2023 (contre 35.000 à la même période en 2022, chiffre qui apparaissait comme modeste au regard de sa comparaison avec 2019, où 50.000 logements investisseurs étaient déjà réservés, toujours à cette même date).

Faute de mises en vente importante, l’offre commerciale reste stable depuis quelques mois, très légèrement au-dessus des 100.000 logements, dont plus de la moitié est encore une offre « sur plan » pour mémoire.

Quelques territoires illustrent parfaitement cet effondrement du marché, à l’image de Nantes Métropole ou Bordeaux Métropole, dont nous avons déjà parlé, mais aussi certaines agglomérations plus modestes : le Grand Reims recule ainsi de -66% (à tout juste 210 ventes après 10 mois), tout comme l’agglomération rochelaise (volumes équivalents, -56%), Perpignan et son agglomération (-71%, à un peu plus de 100 unités réservés) étant le territoire le plus en recul à l’échelle des cinquante principaux marchés français à ce jour.

Dans ce contexte morose, quelques territoires enregistrent des dynamiques moins dégradées, voir positives, qu’il convient de relever même si les volumes sont parfois modestes. Bien évidemment, ces territoires restent minoritaires et les progressions enregistrées sont parfois à relativiser au regard d’une année de référence 2022 parfois très difficile.

Ainsi le secteur du Franco-Genevois enregistre des volumes stables par rapport aux dix premiers mois de 2022, autour de 2500 réservations à ce jour. Il en va de même pour le littoral des Alpes Maritimes, qui affiche une bonne résistance à la crise (+13% de ventes, à 1640 unités réservés). Suivent ensuite la CA du Pays Basque (+1%, à près de 600 réservations depuis le 1er janvier), les agglomérations Var Esterel Méditerranée et Golfe de Saint-Tropez (+10%, à 650 réservations), l’agglomération lorientaise (+44%, 230 réservations) ou encore les territoires voisins du Bassin d’Arcachon (280 réservations, soit +47%).

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