Le 3ème trimestre 2023 s’inscrit pleinement, et sans surprise, dans les tendances enregistrées depuis déjà une année, à savoir un recul des réservations de logements neufs tout juste 15.000 logements neufs ont été commercialisés entre juillet et septembre à l’échelle nationale, soit un recul de -22% par rapport au 3ème trimestre 2022.
Sur une année glissante, c’est-à-dire du 1er octobre 2022 à 30 septembre 2023, le volume cumulé de réservations est désormais inférieur à 68.000 logements neufs. Faute de nouveaux éléments favorables, l’atterrissage annuel au 31 décembre que nous vous avions annoncé il y a quelques mois, entre 60 à 65.000 réservations aux particuliers, semble se confirmer.
Avec tout juste 17.000 ventes auprès des investisseurs particuliers depuis le 1er janvier (contre 32.000 l’année dernière à la même époque, ou 45.000 avant la crise sanitaire), le marché de la promotion immobilière souffre particulièrement sur ce segment (-47%), l’accession à la propriété reculant dans des proportions un peu moindres (-23%).
Fait significatif déjà détecté ces derniers mois mais qui s’accentue, les mises en vente de nouveaux programmes sont à l’arrêt, avec moins de 11.000 logements mis en vente sur le trimestre (soit -54%, et -36% depuis le 1er janvier). Ainsi l’offre commerciale qui avait enregistré une progression non négligeable entre début 2022 et le 2ème trimestre 2023 (+24%) se stabilise depuis quelques semaines, à un peu moins de 100.000 logements neufs (dont près de 60% sur des opérations dont les chantiers n’ont pas débuté).
Toujours en matière de promotion immobilière, l’ensemble des territoires est marqué par le recul d’activité, mais avec quelques nuances. Sur les 12 derniers mois, les réservations nettes ont reculé de -34% à l’échelle nationale mais :
- Le recul est de -42% sur les grandes métropoles françaises (avec plusieurs territoires où la baisse excède les -50%)
- Il est un peu moins accentué sur la région Ile-de-France (-26%)
- Les agglomérations « moyennes » reculent dans la moyenne nationale (-36%)
- Sur le reste du territoire (au-delà des 50 plus grands marchés, et qui représente environ ¼ des totaux nationaux), le recul est équivalent à celui de l’Ile-de-France (-28%)
Conséquence de cette crise de l’activité qui touche aussi bien les marchés de la promotion immobilière que les autres segments, à l’image du logement social ou de la maison individuelle neuve, les volumes globaux de la construction neuve enregistrent, avec un décalage, un effondrement des autorisations et des mises en chantier : les premières ont diminué de -147.000 logements en seulement une année (repassant largement sous les 400.000 unités annuelles), alors que les secondes ont perdu 62.000 logements (en se rapprochant désormais des 300.000 logements, plancher probablement atteint d’ici à la fin de l’année).
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