Août 2023

L’année 2023 restera sans doute comme une des années les plus difficiles sur les marchés immobiliers du logement neuf depuis plus de vingt ans, comme en témoignent les premiers résultats au 1er septembre, après les deux tiers de l’année écoulée.  

Du coté de la construction neuve dans son ensemble, sans surprise, celle-ci reste orientée sensiblement à la baisse, flirtant avec les 333.000 logements commencés à fin juillet sur 12 mois glissants, en recul de -13% par rapport à juillet 2022. Si l’on excepte le micro-rebond de juillet, les volumes sont aujourd’hui au plus bas depuis 2015. Les agglomérations de Strasbourg, Tours, Bordeaux ou Rouen accusent même des reculs supérieurs à -20% sur une année.  

En promotion immobilière, la chute des ventes ne faiblit presque pas, avec un recul de -35% en France sur les huit premiers mois de l’année, les mois de juillet et aout 2023 s’achevant même avec moins de 9.000 réservations (contre 17.000 en 2019 pour mémoire). A l’inverse, les volumes de nouveaux logements neufs mis en vente freinent de manière conséquente depuis avril, ils sont même en recul de -34% sur 8 mois (vs 2022). L’été 2023 accentue cette tendance, avec un recul de -55% des logements mis en vente sur les mois de juillet et aout. Conséquence de cet effondrement des nouveaux programmes, et des retraits d’opérations lancées il y a quelques mois, l’offre commerciale se stabilise autour des 100.000 logements disponibles (tout en restant orientée à la hausse de +8% sur un an). Les ventes en bloc ne compensent pas la baisse d’activité, ces dernières reculant de -5% sur le 1er semestre 2023 d’après ECLN à 13.900 logements à l’échelle nationale. Fait significatif sur ce mois d’aout 2023, les prix en neuf semblent amorcer un ralentissement, avec une hausse de seulement +2% par rapport à aout 2022, à 5.350 €/m² stationnement compris (France).  

Si les prix dans l’ancien croissent encore très légèrement à l’échelle nationale (3.630 €/m² en collectif), les baisses de prix apparaissent sur près d’un tiers des cinquante agglomérations majeures du territoire. Malgré tout, la baisse massive des prix n’est pas encore d’actualité, malgré le fort recul des volumes de transactions prévu pour 2023 dans l’ancien, nettement en deçà du million de transactions. L’allongement des délais de vente, qui ont augmenté de +30% par rapport à mai 2022 sur la région Ile-de-France, atteint désormais plus de 2,5 mois.  

Seuls les marchés locatifs, dont les valeurs et la hausse sont plus ou moins encadrées aux échelles nationale et locales, enregistrent une nouvelle fois de fortes tensions, au regard du gel de l’activité sur les autres segments : les loyers à l’offre progressent nationalement de +3,2% sur 12 mois. Mais leur hausse est supérieure à +4% sur la moitié des 50 plus grandes agglomérations françaises. Les délais de relocation ont diminué de -15% sur les 12 derniers mois, et ces durées sont en baisse quasi-généralisée sur l’ensemble du territoire national.

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