Le marché immobilier du logement neuf continue sa chute au mois de mai 2023, et ne montre pour le moment aucun signe d’inflexion.
A peine plus de 5.000 logements ont été réservés par les particuliers sur le mois dernier, soit un total qui excède à peine les 26.000 ventes depuis le 1er janvier. La baisse est ainsi de -42% sur les cinq premiers mois de l’année, quasi similaire à celle enregistrée sur le seul premier trimestre. Sur les 12 derniers mois, le volume de réservations passe sous le seuil des 73.000 unités, soit un volume déjà inférieur à l’année 2008 pour mémoire.
Les investisseurs se sont raréfiés à un niveau rarement atteint, avec moins de 10.000 acquisitions en vue d’un investissement locatif depuis le 1er janvier, soit un recul de -52%.
Les mises en vente sont équivalentes en volume aux réservations, à près de 26.000 logements depuis le 1er janvier à l’échelle nationale, en baisse – très légèrement – plus mesurée, de -40%. Depuis mai 2022, l’offre commerciale a progressé de +13%, à près de 97.000 logements disponibles au 31 mai 2023 (mais dont la part d’offre livrée reste marginale, à moins de 5%).
Plus globalement, la dynamique reste orientée à la baisse dans les volumes, à l’image des logements mis en chantier : 354.000 logements neufs ont vu leur chantier démarré sur les 12 derniers mois (à fin avril 2023) à l’échelle nationale, en chute de -8% sur une année. Une baisse quasi-généralisée à l’image des agglomérations de Paris (-14%), Strasbourg (-10%), Lyon (-8%), Aix-Marseille (-11%) ou Bordeaux (-20%) sur ce même indicateur.
Les marchés locatifs restent sous tension, compte tenu des difficultés d’accession dans le neuf et l’ancien : la durée moyenne de mise en location est désormais durablement installée sous les 30 jours moyens à l’échelle nationale, en baisse de -19% par rapport à janvier 2022.
En conclusion, les marchés immobiliers sont entrés sans ambiguïté dans la crise, qui se matérialise en premier lieu par la forte baisse des volumes sur l’ensemble des segments, et les premières corrections – bien que modestes – apparaissent ponctuellement sur les prix de l’ancien (ceux du neuf n’étant que difficilement compressibles à court terme).
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