Le marché immobilier du logement neuf a débuté le 2ème trimestre 2023 comme il a achevé le 1er trimestre : les réservations sont toujours au plus bas, et les nouvelles opérations se font rares, à l’échelle nationale, comme sur l’immense majorité des agglomérations françaises. L’activité semble ainsi « gelée ».
Entre le 1er janvier et le 30 avril, moins de 23.000 logements neufs ont été réservés en France, soit un recul de -41% par rapport à l’année 2022. Comparativement à l’année 2019 pré-crise sanitaire, cette baisse atteint même -51%. La dynamique enregistrée depuis le printemps 2022 se creuse ainsi, de mois en mois, la somme des logements réservés sur 12 mois glissants n’atteignant plus que 75.000 unités, soit un volume quasi-équivalent à l’année 2008 pour mémoire.
Les investisseurs restent les premiers absents sur ce début d’année, leur volume mensuel moyen depuis le début de l’année atteignant à peine 2.100 réservations, soit -46% par rapport aux quatre premiers mois de 2022.
En parallèle, face à la faiblesse des volumes de ventes, les nouvelles opérations sont peu nombreuses, avec un recul de -25% des mises en vente à l’échelle nationale, toujours depuis le 1er janvier. Et malgré ce recul, l’offre commerciale se reconstitue progressivement, cette dernière ayant gonflé de +18% par rapport à avril 2022, qui constituait un point « bas » de ces quatre dernières années néanmoins.
Ces différentes tendances se retrouvent sur la plupart des grandes agglomérations françaises, en particulier sur les grandes métropoles, notamment Nantes, Bordeaux ou Toulouse (où les ventes reculent de plus de 60% par rapport au début de l’année 2022). Rares sont les territoires qui échappent à cette dynamique négative, à l’image des territoires de Reims, La Rochelle ou Nancy qui accusent également des baisses proches des -70% de réservations sur 4 mois.
Si les valeurs de vente continuent de progresser avec +4% en avril 2023 (5.350 €/m² stationnement compris en France métropolitaine), les valeurs dans l’ancien semblent marquer une pause à l’échelle nationale, et pour le moment, quelques reculs ponctuels mais limités. En revanche, les loyers progressent maintenant un peu plus rapidement, devant les tensions renforcées par le manque d’offre, avec +3,1% à l’échelle nationale.
En conclusion, le marché immobilier du logement neuf en France traverse une période de stagnation toujours alarmante, caractérisée par des réservations au plus bas et une rareté des nouvelles opérations. Cette dynamique négative se retrouve dans de nombreuses grandes agglomérations françaises, soulignant l’ampleur du problème. À moins que des mesures adéquates ne soient prises pour relancer l’activité et stimuler la demande, le marché immobilier du logement neuf risque de rester dans un état de « vitrification » prolongée, ce qui pourrait avoir des répercussions néfastes sur l’économie et le secteur de la construction dans son ensemble.
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