Une nouvelle année 2023 qui débute à l’image de la fin d’année précédente, avec des volumes d’activités en neuf qui restent très modérés en janvier, puisque moins de 4.000 logements neufs ont été commercialisés, ce qui porte le recul à -28% sur les 12 derniers mois à l’échelle nationale. L’activité auprès des investisseurs reste à la peine, avec moins de 1.500 logements commercialisés auprès de ce segment en janvier, le volume mensuel le plus faible depuis avril 2020, mois pourtant marqué par le 1er confinement de la crise sanitaire.
De la même façon, les opérateurs restent prudents dans le lancement de nouveaux programmes, sur un mois par ailleurs traditionnellement peu actif, mais le volume de 93.200 logements mis en vente depuis 12 mois demeure le plus bas depuis mars 2021 (le rebond post crise sanitaire avait permis d’atteindre les 106.000 logements neufs mis en vente sur une année glissante à l’automne 2021).
Du côté de la construction neuve dans son ensemble, les mises en chantier sont à nouveau à la baisse (-3 ;6% à fin décembre), à près de 376.000 logements, et ne bénéficient pas des forts volumes des logements autorisés en 2022 (482.000 logements sur l’année, avec un pic en aout à près de 522.000 logements sur 12 mois). De nombreux PC « fantômes » restent donc en attente, de conditions commerciales meilleures ou plus simplement de conditions de mises en œuvre moins défavorables, notamment en matière de coûts de réalisation).
Comme évoqué les mois précédents, les prix de l’ancien semblent avoir stoppé leur croissance quasi continue depuis plus de 3 ans, même si cette pause n’est pas (encore ?) généralisée à l’ensemble des territoires. En parallèle, malgré une relative stabilité des valeurs moyennes pratiquées (+1,3% sur un an à l’échelle nationale), le marché locatif enregistre des premiers signes de tension, avec une durée de mise en location qui a diminué de -13% en une année, signe de la pénurie d’offres disponibles sur ce segment sur la plupart des territoires français.
En l’absence de signaux positifs, les marchés immobiliers résidentiels français semblent ainsi progressivement se « geler », avec de fortes diminutions de volumes d’activité, sur la quasi-totalité des agglomérations, et des valeurs de marché qui pour le moment n’évoluent guère, sauf à la marge. Il faudra sans doute encore quelques mois avant de sortir de cet hiver, la première condition étant sans doute une pause dans la croissance des taux d’emprunts immobiliers, qui a désolvabilisé de manière certaine une grande partie des acquéreurs, qu’ils soient propriétaires occupants ou investisseurs, depuis un peu plus de 12 mois.
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