Près de 35.000 logements neufs ordinaires ont été commercialisés par les promoteurs à fin avril 2022, depuis le 1er janvier, à l’échelle nationale. Un volume (encore) à la baisse de – 15%,comparativement aux quatre premiers mois de 2021, et seulement supérieur de 6.000 logements vendus par rapport à fin avril 2020, dont le dernier mois avait évidemment été marqué par le premier confinement de la crise sanitaire.
Cette morosité du marché s’explique en premier lieu par une forte diminution des ventes réalisées auprès des investisseurs, essentiellement dans le cadre du dispositif Pinel, en baisse de – 27% depuis le 1er janvier.
Avec des rendements moyens qui s’érodent lentement, aujourd’hui en moyenne à 2,9% brut à l’échelle nationale, compte tenu de la forte hausse des prix (+4% sur une année glissante, désormais au-delà des 5.000 €/m² moyen (stationnement compris) à l’échelle nationale, et un contexte délicat (guerre en Ukraine, montée de l’inflation à l’échelle mondiale…), les investisseurs se montrent attentistes en ce début d’année 2022, ne représentant plus que 40% des acquéreurs de logements neufs à fin avril (une proportion en baisse de 7 points par rapport à avril 2021).
Depuis le début de l’année et à l’échelle des principales métropoles, les tendances demeurent, sauf exceptions, orientées à la baisse, avec des volumes modérés. Ainsi la région Ile-de-France demeure sous les 8.000 ventes depuis le 1er janvier (-11%), et aucun autre marché métropolitain n’excède les 1.600 réservations sur les quatre premiers mois à fin avril :
- Toulouse Métropole : 1500 réservations depuis le 1er janvier (- 1%)
- Franco-Genevois : 1300 réservations depuis le 1er janvier (-1%)
- Métropole de Lyon : 1100 réservations depuis le 1er janvier (- 23%)
- Métropole d’Aix-Marseille Provence : 1060 réservations depuis le 1er janvier (-41%)
- Littoral des Alpes Maritimes : 950 réservations depuis le 1er janvier (+25%)
Si les propriétaires occupants permettent de limiter la baisse générale des ventes, la raréfaction des investisseurs est généralisée depuis le 1er janvier 2022 :
- Bordeaux Métropole : -40% d’investisseurs
- Métropole d’Aix-Marseille Provence : -39% d’investisseurs
- Toulouse Métropole : -30% d’investisseurs
- Montpellier Méditerranée Métropole : -29% d’investisseurs
- Franco-Genevois : -28% d’investisseurs
- Métropole Européenne de Lille : -26% d’investisseurs
Le premier quadrimestre 2022 vient donc confirmer que le marché de la promotion immobilière fonctionne toujours au ralenti, et reste attentiste dans un contexte marqué par les nombreux facteurs : échéances électorales nationales qui s’achèveront en juin, inflation soutenue, contexte mondiale affecté par la guerre en Ukraine et le ralentissement économique. Davantage que les difficultés impactant directement la construction neuve (comme la hausse des matières premières ou la hausse des taux d’emprunt), l’incertitude sur les évolutions futures et la difficulté à mesurer leur ampleur et leur durabilité semblent aujourd’hui contraindre les marchés immobiliers du neuf.
Leave a Reply