Avec des réservations en retrait de -19% depuis le 1er janvier 2022 en comparaison de l’année précédente, et des mises en vente également moins nombreuses (-29%), l’activité en promotion immobilière neuve enregistre son plus mauvais démarrage depuis plus de 4 ans à l’échelle nationale.
A l’échelle nationale, moins de 15.000 logements ont été réservés en deux mois (contre près de 20.000 sur la même période en 2019), et l’offre de logements à la vente passe nettement sous la barre des 80.000 logements (contre 114.000 à fin février 2019, et encore près de 88.000 logements à fin février 2021).
Point remarquable en ce début d’année 2022, les ventes réalisées auprès des investisseurs (particuliers) sont en baisse sensible (-27%), ne représentant plus que 41% des ventes totales, et expliquant néanmoins plus des deux tiers de la baisse totale des ventes enregistrée.
A de rares exceptions, cette tendance est généralisée sur les principaux marchés métropolitains, mettant en lumière que les difficultés constatées depuis plus de 2 ans demeurent toujours d’actualité et concernent tous les (grands) marchés : faiblesse des mises en vente, prix en hausse importante (même si cette dernière est inférieure à l’augmentation des valeurs dans l’ancien), pénurie d’offre disponible à la vente.
Le constat est donc similaire sur la région Ile-de-France, avec tout juste 3.500 réservations enregistrées sur les deux premiers mois de l’année, soit -13% vs 2021 (et contre plus de 5.800 en janvier/février 2019), et une offre disponible qui tangente les 17.600 logements à fin février, soit la moitié de l’offre enregistrée à fin février 2019.
Les agglomérations de Lyon (-32%), Strasbourg (-29%), Aix-Marseille (-27%), Bordeaux (-22%), Nantes (-22%), Littoral des Alpes Maritimes (-15%), Montpellier (-14%) et Franco-Genevois (-8%) enregistrent également un début d’année marquée par une baisse des réservations sur janvier-février, prolongeant pour la plupart les difficultés mesurées au cours de l’année 2021. Seuls les territoires de Lille (0%), Rennes (+4%), et Toulouse (+16%) enregistrent un léger mieux par rapport au début d’année 2021.
Ce début d’année 2022 semble donc s’inscrire dans la continuité des difficultés et écueils rencontrés au cours des deux dernières années sur les marchés des grandes métropoles en raison de la faiblesse de l’offre. Les incertitudes macro-économiques et géopolitiques actuelles pourraient directement ou indirectement accentuer ces tensions, cette fois ci sur la demande, avec des taux d’intérêt immobiliers qui semblent amorcer une légère remontée depuis quelques semaines.
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