Le mois d’octobre 2021 semble confirmer la tendance enregistrée sur les derniers mois en matière de promotion immobilière sur le marché français, à savoir une reprise lente et progressive des mises en vente de nouveaux programmes, néanmoins loin d’être généralisée sur l’ensemble des métropoles, et des réservations de logements neufs qui s’essoufflent à nouveau, après un printemps plutôt favorable.
Avec près de 12.400 nouveaux logements mis en vente en octobre à l’échelle nationale, le marché enregistre un volume record depuis juin 2020, même si cette reprise est loin d’être suffisante après un début d’année presque à l’arrêt. Et si près de 3.000 de ces logements ont été mis en vente sur la région francilienne, un excellent volume, la tendance sur les trois derniers mois reste encore nettement négative par rapport à 2019 (-17%). Un bon point néanmoins qui semble se confirmer depuis le début de l’été sur l’Ile-de-France : l’hémorragie sur l’offre disponible est maintenant stoppée, et le nombre de logements disponible repart progressivement à la hausse, après avoir atteint son point bas en mars 2021. A l’échelle nationale, l’offre progresse également lentement depuis mai 2021 et le plafond critique qui avait été alors atteint, à tout juste 80.000 logements disponibles à la vente à l’époque.
Du côté des réservations de logements au détail, la reprise se fait clairement attendre, les volumes restant mesurés (près de 7.000 logements vendus en octobre), en baisse sur trois mois, sur la période d’août à octobre, par rapport à 2019 (-43%) mais aussi 2020 (-25%). Avec tout juste 80.000 logements vendus au 30 octobre 2021 (et depuis le 1er janvier), le marché n’est que très légèrement meilleur qu’à la même période en 2020 (74.500 ventes), bien loin des 108.000 logements vendus au 31 octobre 2019. Tout laisse ainsi à penser que le marché devrait rester sous le seuil des 100.000 réservations en fin d’année, sauf rebond inattendu.
Sur la région Ile-de-France, les 1500 réservations enregistrées en octobre permettent tout juste d’atteindre les 20.000 ventes sur 12 mois, valeur toujours en net recul par rapport à 2019 (-44%) et presque équivalente à 2020 (-3%). Parmi les grandes métropoles, une seule d’entre elles fait figure d’exception à l’approche de la fin d’année, Aix-Marseille, qui a presque retrouvé ses volumes d’activité de 2019 à la même époque. A l’inverse, la situation se dégrade sur les agglomérations de Strasbourg, Bordeaux, Lyon, Rennes ou le Franco-Genevois, où les résultats sur les trois derniers mois sont nettement orientés à la baisse et ont sérieusement érodé le rebond enregistré au printemps.
Cette nouvelle baisse s’explique en majeure partie par le recul prononcé des investisseurs particuliers, qui sont moins de 38.000 à s’être engagés dans un investissement locatif à fin octobre 2021, contre plus de 50.000 à la même époque en 2019. Et ce recul est d’autant plus prononcé sur les grandes métropoles, territoires où les valeurs de marché sont les plus élevées et/ou ont le plus progressé au cours de ces derniers mois (Ile-de-France : -55% d’investisseurs par rapport à la situation au 31 octobre 2019 et une hausse des prix de +4% sur 10 mois vs 2020, Bordeaux : -45%/+4%, Rennes : -40%/+9%, Lyon : -37%/+6%, Toulouse : -33%/+8%).
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