Le mois de juin 2021 s’inscrit dans la logique habituelle des débuts d’été, avec un volume de nouvelles opérations significatif, et qui tranche pour l’année 2021 avec des volumes de mises en vente modestes sur les cinq premiers mois de l’année. Avec plus de 17.000 nouveaux logements mis en vente, le marché de la promotion immobilière retrouve une activité qui n’avait plus été enregistrée juin 2019. Effet de rattrapage des mois précédents ou début de reprise, la question reste ouverte à ce stade.
A l’inverse, toujours à l’échelle nationale, les ventes de logements neufs ne retrouvent pas (encore ?) leurs volumes de 2019, et sont même inférieurs aux volumes de juin 2020, mois de « rebond » qui avait suivi le premier confinement. Un peu plus de 7.000 logements ont ainsi été réservés, volume encore faible et inférieur à la moyenne des 12 derniers mois. En conséquence, l’offre commerciale enregistre une progression spectaculaire, repassant très nettement le seuil des 90.000 logements au 1er juillet.
Sur la région Ile-de-France, la situation suit une tendance similaire, avec des mises en vente en forte hausse sur juin (+39% vs juin 2019), alors que les ventes stagnent, à près de 1.500 logements sur le mois. D’où ici aussi une hausse sensible de l’offre, qui remonte à plus de 18.000 logements au 1er juillet, un niveau proche de l’été 2020. Les principales métropoles françaises connaissent toujours des situations contrastées, avec un marché du neuf en souffrance sur les agglomérations de Bordeaux (-69% de ventes vs juin 2019), Lyon (-74%), Montpellier (-50%), Nantes (-58%) ou Toulouse (-64%), alors que le rebond des mises en vente se confirme ailleurs, notamment à Lille, Rennes ou sur le Franco-Genevois.
Après 6 mois, un premier bilan peut être réalisé pour identifier les tendances émergentes de ces derniers mois. A l’échelle nationale, l’activité est certes meilleure qu’en 2020, mais elle reste encore en retrait par rapport au 1er semestre 2019, avec une baisse des ventes de -27% (soit +/- 50.000 logements vendus au détail en logements ordinaires). Et les ventes à investisseurs reculent même de -34%, ne représentant plus que 45% des ventes. Toujours en comparaison du 1er semestre 2019, l’Ile-de-France souffre particulièrement avec -48% de réservations, comme les agglomérations de Lyon ou Toulouse (-40%), Bordeaux (-42%) et Nantes (-51%). Aix-Marseille, et dans une moindre mesure Rennes sont les seuls territoires a connaitre une amélioration, avec des volumes de ventes équivalents ou légèrement supérieurs au premier semestre 2019. Les prix restent orientés partout à la hausse, modérée à l’échelle nationale (+3% vs juin 2019), mais plus accentuée sur certains territoires très tendus comme Montpellier, Lyon, Nantes ou Rennes.
En résumé, ce début d’année 2021, après un premier trimestre dont la tendance était très similaire à la médiocre année 2020, semble enregistrer enfin un léger mieux pour les lancements de nouveaux programmes sur le deuxième trimestre. Qui ne se traduit, pas encore, dans les réservations de logements neufs, dont les volumes restent encore bien inférieurs à ceux du 1er semestre 2019, sans amélioration notable de la tendance à ce stade.
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