Un démarrage 2025 (toujours) au ralenti

Avec une tendance de tout juste 17 600 logements réservés sur le premier quadrimestre 2025, l’activité neuve en promotion immobilière demeure toujours dans des volumes très faibles, en légère baisse de -4% par rapport au début d’année 2024 (et -20% par rapport au début d’année 2023). Sur les 12 derniers mois, ce sont 56.500 logements neufs qui ont été réservés par des particuliers en France métropolitaine. A noter que la tendance est légèrement positive sur la région Ile-de-France (+8% par rapport à fin 2024), avec 5 600 réservations sur 4 mois. Du côté des métropoles régionales, la plupart s’inscrivent à la hausse pour les réservations à fin avril (+20% sur Bordeaux Métropole, +29% sur l’Eurométropole de Strasbourg, +37% sur Montpellier Méditerranée Métropole, +13% sur Rennes Métropole…) mais en se souvenant que l’on part de volumes 2024 extrêmement bas, d’où des valeurs à relativiser.

Face à l’absence de traction commerciale, les nouvelles opérations se font toujours rares, avec moins de 15.500 logements mis en vente sur les quatre premiers mois de 2025, soit -25% par rapport à 2024. L’offre commerciale poursuit sa décrue, à désormais moins de 80.000 logements disponibles au 30 avril 2025, soit -20% sur 12 mois, au plus bas depuis 2012 !
L’investissement locatif, longtemps moteur de l’activité immobilière neuve, est désormais à l’arrêt, avec moins de 3.500 logements réservés par des investisseurs particuliers depuis le 1er janvier, soit moins d’un logement neuf sur cinq (contre 35% en 2023 pour mémoire). A l’inverse, les ventes à propriétaires occupants progressent, portées par la baisse des taux et la mise en œuvre du PTZ, mais aussi la montée en puissance du BRS qui ne faiblit pas (+28%). L’évolution des prix des logements vendus est quasiment stable (+1% entre avril 2024 et avril 2025), à 5540 €/m² (stationnement compris, en libre).  

Du côté de la construction neuve dans son ensemble, avec seulement 0,76% de croissance de son parc sur les 12 derniers mois, la dynamique peine à être retrouvée. Entre avril 2024 et mars 2025, ce sont ainsi 291 000 logements qui ont été mis en chantier, représentant une fraction modeste du parc total existant, estimé pour mémoire à 38,2 millions de logements en 2024 (source INSEE). Ce faible ratio ne signifie pas par ailleurs une croissance nette équivalente, car des logements disparaissent du parc chaque année.
Hors DROM, l’analyse régionale révèle des disparités notables. La Corse (1,09%), la Bretagne (0,99%) et les Pays de la Loire (0,91%) affichent une dynamique de construction neuve plus soutenue par rapport à la taille de leur parc. À l’inverse, la Bourgogne-Franche-Comté (0,48%), le Grand Est (0,67%) et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (0,68%) ferment la marche avec des ratios significativement inférieurs à la moyenne nationale.
Si la part relative de la construction neuve dans l’accroissement global du parc est faible, elle demeure néanmoins cruciale pour la fluidité des parcours résidentiels. Elle permet d’offrir des logements adaptés aux besoins actuels en termes de surface et de localisation, contrairement à une partie du parc vacant qui peut s’avérer inadaptée.

Précision méthodologique : compte tenu d’échantillons ayant profondément évolué ces derniers mois, les données estimées pour le début de l’année 2025 ont été entièrement révisés, les réservations ayant été précédemment surestimées, et les mises en vente de nouveaux programmes sous-estimés. Nous vous prions sincèrement de nous excuser pour ces inexactitudes, et nous remercions les utilisateurs qui nous ont fait remonter leurs observations et appréciations, au regard de leur propre activité.
L’occasion ici de rappeler la méthodologie inhérente au FIL-Résidentiel : ADEQUATION enregistre les évolutions mensuelles de l’activité auprès d’un échantillon brut du marché (représentant en moyenne 70% de l’activité nationale). Cet échantillon est ensuite corrigé et analysé afin d’être le plus représentatif possible de l’ensemble du marché et de fournir des indicateurs de tendances fiables. Ces tendances sont ensuite affinées au cours des mois suivants, grâce à l’intégration progressive de données complémentaires qui viennent consolider l’échantillon initial. C’est pourquoi les données publiées sur les périodes antérieures sont systématiquement révisées et affinées durant 2 à 3 actualisations.

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