Alors que nous ne sommes plus qu’à quelques jours de la fin de l’année 2021, l’heure est au premier bilan pour l’activité de la promotion immobilière (ventes au détail de logements ordinaires). Et les résultats observés depuis quelques semaines semblent – enfin – montrer une dynamique légèrement plus positive.
Depuis le 1er janvier 2021, 95.000 logements ont été commercialisés et ce volume devrait approcher les 105.000 ventes au 31 décembre, soit presque à mi-chemin entre le résultat de l’année 2020 (90.000 réservations) et celui de 2019 (130.000 réservations). Et avec le redressement progressif, même si lent, des mises en vente, l’offre de logements disponibles à la vente devrait être à peu près équivalente à l’offre à fin 2020 (90.000 logements), loin des 103.000 logements disponibles à fin 2019, mais en progression par rapport au point bas enregistré au printemps 2021.
Avec près de 14.000 logements mis en vente sur le mois de novembre 2021, le marché enregistre un franc rebond, dans des volumes qui n’avaient plus été atteints depuis le début de la crise sanitaire. Effet de rattrapage ponctuel et/ou très localisé, ou redémarrage plus structurel, les prochains mois nous le diront.
Signe que le marché est toujours fortement demandeur, les ventes enregistrent également une bonne progression à l’échelle nationale sur le mois de novembre (+39%), et globalement sur les trois derniers mois (+4%) par rapport à 2020, grâce à cette offre nouvelle, notamment sur le segment de l’investissement locatif (+18%), à la peine depuis le début de l’année.
Une dynamique différente s’enregistre sur la région Ile-de-France, avec certes une progression des mises en vente, mais une stagnation des réservations (-1% sur les trois derniers mois vs 2020, et encore en recul de -45% par rapport à 2019), à l‘image d’autres grandes métropoles : Bordeaux (-7% de réservations sur 3 mois vs 2020), Montpellier (-12%), Nantes (-11%), Rennes (-20%).
A l’inverse, l’activité accélère plus nettement pour les trois derniers mois sur les agglomérations de Strasbourg (+34%), le Franco-Genevois (+48%), Lyon (+18%) ou Lille (+22%).
Comme attendu, les prix moyens de vente continuent de progresser à un rythme soutenu, à près de 5.000 €/m² stationnement compris à fin novembre 2021 à l’échelle nationale, soit +7% par rapport à novembre 2019, même si cette progression masque de fortes disparités, avec par exemples l’agglomération lyonnaise à près de 5.800 €/² (+17%) ou le Franco-Genevois à plus de 5.400 €/m² (+10%) dont les valeurs moyennes s’envolent, alors que la progression est plus sage sur Lille, à un peu plus de 4.000 €/m² (+6%) ou sur le littoral des Alpes Maritimes (6.650 €/m², +2%).