La saison estivale 2021 s’est achevée, et les marchés de la promotion immobilière française en logements neufs demeurent dans une situation encore délicate, même si quelques éléments permettent de rester positif quand à une sortie de crise prochaine.
Du côté des points négatifs d’abord, le volume de réservations reste encore très modéré, avec moins de 7.000 logements vendus en septembre, soit moins de 20.000 sur le seul troisième trimestre 2021. Après la courte embellie enregistrée au printemps, la situation semble encore complexe, à l’échelle nationale comme sur la plupart des grandes métropoles.
L’Ile-de-France ne déroge pas à la règle, avec des volumes de ventes qui restent au 1er octobre, et depuis le début d’année, quasiment identiques à ceux de l’année 2020, après un troisième trimestre très calme, les territoires de Bordeaux, Lyon, Nantes et Toulouse s’inscrivant dans une tendance similaire par ailleurs. Au-delà de ces derniers, les derniers mois marquent une nouvelle inflexion, quasi-généralisée, des volumes de ventes de logements neufs, le rebond du printemps semblant ne se pas être confirmé.
Pour autant, les mises en vente de nouvelles opérations ne faiblissent pas, et la dynamique enregistrée à partir de mars/avril se confirme, avec près de 12.000 nouveaux logements mis en vente à l’échelle nationale sur le seul mois de septembre. Soit près de 75.000 logements nouvellement proposés à la vente depuis le 1er janvier, une progression de +24% par rapport à 2020, et quasiment 100.000 logements mis en vente sur 12 mois glissant, un volume qui n’avait plus été enregistré depuis 18 mois.
Toutes les agglomérations ne profitent pas – encore – de ce rebond des nouveaux programmes, à l’image de Bordeaux ou Montpellier, mais l’agglomération parisienne se distingue (+28% sur 3 mois, + 55% sur 9 mois), comme le Franco-Genevois, Toulouse ou Strasbourg.
Conséquence directe de ce regain d’alimentation du marché, l’offre à la vente progresse à nouveau légèrement, malgré des volumes de retraits qui demeurent importants (proche des 500 logements par mois depuis le début de l’année), offrant une possibilité de reprise des ventes à court terme, même si le prix croissant des logements neufs pourrait freiner ce possible rebond, avec une valeur moyenne nationale à plus de 5.000 €/m² (stationnement compris), en hausse de +3% depuis le 1er janvier 2021, en comparaison de l’année précédente, et de +6% sur la période juillet à septembre 2021, comparativement à 2020.
Parmi les agglomérations qui enregistrent les plus fortes tensions sur les prix sur les trois derniers mois, comparativement à 2020, peuvent être notamment citées : Montpellier (+14%), Strasbourg (+12%), Rennes (+10%), Nantes (+8%) et Lyon (+7%). A l’inverse, Bordeaux, Lille, Toulouse ou le littoral des Alpes Maritimes enregistrent une pause temporaire dans la hausse des valeurs pratiquées sur le segment résidentiel neuf.