Près de 56 000 logements neufs ont été réservés par les particuliers entre janvier et fin novembre 2023 sur le territoire français (-35% vs 2022), le total de l’exercice ne devrait guère excéder les 60 à 62 000 unités, comme nous l’avions anticipé dès la fin du printemps. Sur les 12 derniers mois, tous les types de marchés sont concernés par ce recul, que ce soit la région Ile-de-France (-24%), les grandes métropoles (-29%), les agglomérations dites « moyennes » (-35%) ou bien le reste du territoire (-45%).
Le recul est désormais équivalent pour les opérations nouvellement mises en vente sur les 11 premiers mois de l’année 2023, à moins de 64 000 logements (-36% vs 2022). Soit un atterrissage prévisionnel autour de 70 000 logements maximum. Ici aussi, aucun marché n’échappe au recul sur une année glissante : la région Ile-de-France enregistre un piètre -49%, les grandes métropoles -37%, les agglomérations dites « moyennes » -33% et le reste du territoire -27%.
Facteur positif de cette adaptation des acteurs, en sus des ventes en blocs qui s’accélèrent en cette fin d’année, l’offre commerciale est quasi stable à fin novembre (-1%), toujours proche de 100 000 logements disponibles à la vente. Soit toutefois une offre équivalente à 19 mois de vente théorique, contre 13 mois en novembre 2022, et seulement 10 mois en novembre 2021.
Les prix en neuf, comme dans l’ancien, affichent une nouvelle fois des signes de pause, sans marquer cependant de franches baisses en valeur (hors inflation).
Signe le plus frappant de cette crise généralisée, qui touche tous les segments de marché, de la promotion immobilière au logement social, en passant par la maison individuelle et même les résidences gérées, les volumes de logements autorisés et commencés se sont littéralement effondrés en 2023, comme en témoignent les données du Ministère : -27% de logements autorisés et commencés entre janvier et fin octobre 2023 (vs 2022). Il « manquera », comparativement à l’année 2022, plus de 130 000 autorisations en 2023, et plus de 66 000 logements démarrés en chantier. Le seuil des 300 000 logements annuels commencés devrait être ainsi percé d’ici au 31 décembre 2023.